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The Atlantic Monthly : Confieriez-vous votre santé à l’intelligence artificielle ?

2024-07-18

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Source : Global Times

Un article du journal américain « Atlantic Monthly » du 12 juillet, titre original : Laisserez-vous votre santé à l'intelligence artificielle ? Le PDG d'OpenAI, Sam Altman, et l'entrepreneur Arianna Huffington se sont récemment entretenus avec mon collègue Charlie Worzel de leurs ambitions de remodeler le système de santé américain grâce à l'intelligence artificielle (IA) générative. Ils ont annoncé une coentreprise, Thrive AI Health, pour fournir un chatbot fournissant des recommandations comportementales basées sur les besoins de santé spécifiques d'un individu.

Le chatbot a commis tellement d’erreurs que j’ai hésité à suivre ses conseils pour arroser un arbre, encore moins mettre quelque chose dans mon corps. Mais ses partisans promettent que de grands temps arrivent. La vision est séduisante et, comme le dit Huffington : « Notre système de santé est en panne et des millions de personnes en souffrent. Mais certains problèmes peuvent être trop importants pour que l’IA puisse les résoudre. » Il existe une autre façon d’envisager Thrive AI Health : les entreprises tentent encore de comprendre les véritables avantages de l’IA.

Thrive AI Health promet d’introduire la technologie OpenAI dans les domaines les plus intimes de nos vies, en évaluant les données de santé et en faisant des recommandations. Thrive AI Health améliorera le domaine existant des chatbots médicaux, améliorera la santé des personnes, réduira les coûts des soins de santé et réduira considérablement l'impact mondial des maladies chroniques.

Altman et Huffington décrivent l'entreprise comme étant en train de remodeler « l'infrastructure critique » du système de santé. Ils ont également déclaré qu'un futur chatbot de l'entreprise pourrait vous encourager à "échanger votre troisième soda de l'après-midi contre de l'eau et du citron". Ils décrivent le chatbot comme un « coach de santé en intelligence artificielle hyper-personnalisé » et le cœur de la promotion de Thrive AI Health. Le robot générera des « informations personnalisées basées sur l'IA » basées sur les données biométriques et de santé des utilisateurs, fournissant des informations pour aider les utilisateurs à améliorer leur santé. Par exemple, un coach en IA pourrait rappeler à un patient diabétique occupé de prendre ses médicaments à temps et de lui proposer des recettes saines.

Cela me semble difficile à avaler : deux entrepreneurs riches et connus qui demandent à des gens ordinaires de transmettre leurs données de santé les plus privées et les plus importantes à un robot harcelant ? Les applications de santé sont populaires et les gens autorisent les outils technologiques à collecter chaque jour toutes sortes de données personnelles, telles que des informations sur le sommeil, la fréquence cardiaque et la santé sexuelle. Si l’entreprise réussit, le potentiel du marché est incommensurable. Mais l’IA complique les choses, ouvrant la porte aux entreprises pour former des modèles basés sur des informations privées. Altman et Huffington convainquent le monde que l’IA transformera un jour notre relation avec notre corps.

Ce qui sera différent dans le coaching santé par l’IA, a déclaré Huffington, c’est que la technologie sera suffisamment personnalisée pour répondre aux besoins individuels en matière de changement de comportement que le système de santé américain actuel n’est pas en mesure de satisfaire. Altman a déclaré qu'il pensait que les gens voulaient sincèrement que la technologie les rende en meilleure santé : "Je pense qu'il y a très peu de cas où l'IA peut vraiment changer le monde. Rendre les gens en meilleure santé en fait certainement partie."

Les deux réponses semblent sincères, mais chacune nécessite une certaine dose de foi. Nous avons besoin de foi, c’est un puissant moteur de progrès et un moyen d’élargir nos horizons. Mais la foi, surtout la foi aveugle, peut être dangereuse dans un mauvais contexte. Une industrie motivée par une foi aveugle semble particulièrement troublante, donnant un énorme levier aux avides et donnant une « troisième main » aux escrocs cherchant à gagner rapidement de l’argent. Le plus grand truc d’une industrie confessionnelle est qu’elle continue sans effort à changer les objectifs, à résister à l’évaluation et à éviter les critiques. Les personnes ayant des arrière-pensées « peignent le gâteau » pour tromper les gens sans méfiance. Dans le même temps, une vision à moitié cuite n’attendra peut-être jamais la rédemption. (Auteurs Damon Beres, Charlie Worzel, traduit par Wang Yi)